Déprime, burn out, manque d’entrain, chagrin, souffrance, sommeil en berne, manque de confiance en soi… Il y a toujours une raison, consciente ou inconsciente des chaînes de souffrance que nous traînons quotidiennement. Soit nous avons la force de briser ces chaînes afin d’alléger nos fardeaux, soit nous nous laissons couler peu à peu.
Si j’aborde à nouveau ce sujet, c’est que je croise à mon cabinet, nombre de personnes à la dérive, en état d’épuisement profond, à la recherche d’ancrage et d’identification. À quoi est donc lié le bonheur ? Le bien-être ? Comment trouver le point d’équilibre qui nous donne envie d’avancer chaque jour ?
Notre capital de santé physique dépend pour beaucoup de notre capital de santé psychique. Prendre le temps d’équilibrer le système nerveux par des techniques liées à la lenteur est aussi important que faire du sport.
Le souffle, acteur de votre quotidien
La plupart des grands patrons d’entreprise pratiquent la méditation, le yoga, le qi gong ou le tai chi, la cohérence cardiaque. Le niveau de lucidité, de capacité d’analyse avant les prises de décisions est toujours plus élevé lorsque l’on détend son psychisme par le calme, la maîtrise du souffle jusqu’à l’incarnation du souffle. Encore faut-il décider de s’y confronter par la mise en place d’une pratique régulière une fois que l’on a trouvé l’outil qui nous correspond le mieux.
Travailler sur son système nerveux
La Médecine Traditionnelle Chinoise peut aider à recharger les batteries quand le corps est en épuisement, la phytothérapie et l’hygiène vitale peuvent aussi, par le biais de plantes, d’une alimentation adaptée, soutenir l’organisme à court et à moyen terme. Cependant, afin de passer le cap des chocs émotionnels, des agressions verbales ou physiques, des chagrins profonds, des sensations de rejets, rien n’est plus puissant que de travailler en douceur sur notre système nerveux.
J’ai vu du psoriasis invalidant disparaître en quelques jours grâce à la pratique d’une technique méditative. Nous pouvons, nous devons devenir notre propre guérisseur en appuyant sur les bons interrupteurs. Notre cerveau sait nous envoyer des messages via la douleur, les dysfonctionnements. Sachons l’écouter et lui répondre.
Consulter un médecin peut s’avérer indispensable, mais n’oublions pas que nous sommes acteurs de notre guérison par les actes et par le mental.
Souffler pour prendre du recul
La maladie, la perte de nos forces liées à la vieillesse, à des événements accidentels sont profondément injustes. Nous ne sommes pas immortels, mais « le bien vieillir » ne peut s’acquérir qu’avec un soupçon de sagesse, d’humour, de joie, de tendresse et d’acceptation de ce que nous sommes. Des êtres imparfaits à la recherche du temps présent déjà mangé par le futur.
Être ou avoir, voilà la question… Nous ne sommes que locataires de nos vies sur une terre nourricière qui nous héberge un temps donné. Sachons profiter de ce temps en respectant notre humanité, en mettant nos forces au service de nos faiblesses.
Les béquilles : médocs, addictions diverses ne sont qu’un pis-aller vers le mieux-être. Être heureux tient à peu de choses… savoir respirer. Sans le souffle, nous ne pourrions survivre. Alors qu’attendons-nous pour apprendre à mieux le maîtriser ?