« Rien ne se perd, ne se crée, tout se transforme », formulée par le grec Anaxagore de Clazomènes, en 450 av. J-C et reprise par Lavoisier, cette loi de conservation de la matière est applicable à toutes les sciences. Elle l’est aussi aux arbres, plantes et fleurs qui nous entourent.
J’aime encore l’odeur des cahiers neufs, de l’encre, des gommes arabiques qui composent les fournitures de la rentrée scolaire. Aujourd’hui, je marche le nez au vent guidée par l’odeur des feuilles mortes, des bogues de châtaigniers, des muriers sauvages, des champignons dont on sait aujourd’hui qu’ils sont le site web de la forêt.
Toute forme de vie à son utilité, même les espèces que l’on dit nuisibles sont indispensables à l’équilibre perpétué par la nature. Certaines plantes sont dangereuses mais peuvent soigner à petite dose.
Arbres, plantes, fleurs, fruits rythment nos saisons. Les marronniers d’inde annoncent la rentrée des classes et me rappellent la face luisante des marrons que l’on faisait rouler entre nos doigts. Les anciens en glissaient dans leurs poches pour lutter contre les crampes.
Le fruit du marronnier ne se consomme pas mais l’intrait de marronnier d’inde nous aide à lutter contre les soucis de circulation veineuse et les hémorroïdes. Il se commande en pharmacie sous forme de teinture mère.
« Colchiques dans les prés, fleurissent, fleurissent, colchiques dans les prés, c’est la fin de l’été ». La Colchique qui peut s’avérer mortelle à haute dose soulage les crises de goutte à petite dose.
La digitale, si belle à regarder est toxique mais la digitaline à petite dose est un cardiotonique.
« Rien n’est bon, rien n’est mauvais, tout est question de dose et d’alchimie ! »
L’if, très bel arbre aux baies rouges dont toutes les parties sont toxiques est utilisé pour fabriquer un médicament très puissant contre le cancer !
Le gui, qui est aussi une grande plante médicinale porte des baies dangereuses pour le système digestif et cardiovasculaire. Elles peuvent cependant être utilisées broyées et mélangées à des baumes pour soigner les engelures.
Pendant longtemps, les aloes, et diverses plantes grasses non étudiées par les botanistes ont été classées comme plantes toxiques alors que l’on connait aujourd’hui le bienfait du gel de l’Aloe Véra, celui de l’Aloe Arborescens, celui de la Joubarbe des toits etc..
La Belladone, « herbe du diable » dont les baies sont mortelles, a des principes actifs pour lutter contre les spasmes digestifs, la toux, l’asthme.
Bien entendu, seuls les laboratoires pharmaceutiques sont habilités à la fabrication de médicaments issus de plantes toxiques. Il ne faut donc pas jouer aux apprentis sorciers au risque de s’empoisonner.
De même que la saison des champignons arrivant, ne cueillir que ceux dont vous êtes sûrs et limitez votre consommation à une fois par semaine pour une quantité maximale de 200 gr. Les champignons comestibles sont bons pour la santé mais leur rôle est aussi de nettoyer la forêt en captant les métaux lourds comme le plomb, le cadmium, le mercure et l’arsenic.